Réindexation des loyers à Bruxelles
Réindexation des Loyers
Que signifie la nouvelle indexation des loyers à Bruxelles pour les locataires et les propriétaires ?
Après une période de protection des locataires dans les logements peu performants sur le plan énergétique, le gouvernement bruxellois a décidé de ne pas prolonger la mesure temporaire d'indexation des loyers qui avait été mise en place pendant la crise énergétique. Cette décision affecte à la fois les locataires et les propriétaires. Dans cet article, nous expliquons quelles sont les conséquences de ces changements et ce qu'ils signifient pour le marché locatif bruxellois.
Fin du Gel de l'Indexation des Loyers
À partir du 14 octobre 2024, tous les loyers à Bruxelles pourront être à nouveau indexés, y compris ceux des logements ayant une faible efficacité énergétique. Le gel temporaire de l'indexation des loyers avait été introduit en octobre 2022 pour protéger les locataires des hausses soudaines des loyers dans les logements ayant une mauvaise performance énergétique (score EPC). Les locataires des logements ayant un score EPC de G ou F ne pouvaient pas voir leur loyer augmenter, tandis que les logements avec un score EPC de E pouvaient être indexés à 50 %.
Cette politique faisait partie des mesures prises par le gouvernement bruxellois pendant la crise énergétique pour protéger les locataires face à la hausse des coûts de l'énergie. Cependant, maintenant que la crise énergétique est moins immédiate, le gouvernement bruxellois a décidé de lever le gel de l'indexation des loyers.
Pas d'Indexation Double
Une question majeure était de savoir si les propriétaires pouvaient rattraper les augmentations de loyers manquées pendant la période de gel en procédant à une indexation double. Cependant, le gouvernement bruxellois a clairement indiqué que cela ne serait pas autorisé. Une nouvelle "ordonnance corrective" sera introduite, intégrant une formule mathématique pour garantir que les propriétaires ne puissent pas rattraper l'indexation manquée. Cela signifie que les loyers ne pourront pas augmenter deux fois pour compenser l'indexation qui n'a pas eu lieu pendant la période écoulée.
La Position de la Secrétaire d'État au Logement
La Secrétaire d'État au Logement, Nawal Ben Hamou (PS), espérait prolonger le gel de l'indexation des loyers. Elle proposait de continuer à protéger les locataires, notamment dans les logements peu efficaces sur le plan énergétique. Cependant, cette proposition n'a pas été soutenue par ses partenaires de coalition, tels que Open VLD et Défi, qui ont soutenu que cette mesure temporaire était une exception qui n'est plus nécessaire. Ces partis ont souligné que les autres régions avaient déjà repris l'indexation des loyers et que la situation bruxelloise n'était pas différente de celle de la Flandre et de la Wallonie.
Qu'est-ce que cela signifie pour les locataires et les propriétaires ?
Pour les locataires, la fin du gel de l'indexation des loyers signifie que les loyers peuvent à nouveau augmenter à partir d'octobre 2024, en fonction de l'inflation et de la formule d'indexation applicable. Cela pourrait entraîner des hausses importantes, notamment dans les zones où les loyers sont déjà élevés.
Pour les propriétaires, la reprise de l'indexation des loyers leur permet d'ajuster leurs prix en fonction de l'inflation. Cela donne aux propriétaires l'occasion d'augmenter leurs revenus locatifs pour faire face à la hausse des coûts, mais l'ordonnance corrective garantit que les propriétaires ne pourront pas "rattraper" l'indexation manquée.
Conclusion
La réindexation des loyers à Bruxelles représente une étape importante vers la normalisation du marché locatif après les mesures exceptionnelles prises pendant la crise énergétique. Bien que les locataires puissent à nouveau faire face à des hausses de loyers, l'introduction de l'ordonnance corrective garantit que les propriétaires ne pourront pas doubler les augmentations de loyers pour compenser l'indexation manquée. Cela permet de maintenir une certaine stabilité sur le marché locatif bruxellois tout en empêchant les locataires de subir des hausses excessives d'un seul coup.